ERMIONE
Attention rareté ! Pas une œuvrette de jeunesse, mais un mastodonte de la maturité.
Attention rareté ! Pas une œuvrette de jeunesse, mais un mastodonte de la maturité.
L’Opéra de Marseille poursuit son exploration des opéras du jeune Verdi qui sont rarement donnés sur scène, alors qu’ils regorgent de richesses.
Chef-d’œuvre absolu du répertoire comique, Le Barbier de Séville a essuyé un fiasco retentissant à Rome lors de la création. Rossini avait eu « le tort » de reléguer dans l’ombre l’opéra de Paisiello, premier inspiré par la pièce de Beaumarchais.
À quatre-vingts ans, Giuseppe Verdi prend congé de la vie avec un opéra d’une jeunesse étonnante qui se termine par un pied-de-nez fugué qui nous dit : « Tout au monde est bouffonnerie. » L’excellent Boïto lui a mitonné l’un de ses meilleurs livrets d’après Shakespeare. La musique pétille de fantaisie et l’action se confond avec le chant : Verdi entre dans le XXe siècle.
Un peu d'histoire…
Le 28 janvier 1685, Pierre Gautier dit Gautier de Marseille, compositeur et directeur d'opéra français, crée le premier opéra de province, dans la salle du jeu de paume de la rue du Pavillon à Marseille. Au programme, sa première composition, « Le Triomphe de la Paix », opéra en trois actes précédés d’un prologue. La cité phocéenne est la première ville de province à obtenir le privilège de posséder un Opéra, du vivant même de Lully, alors surintendant de la Musique du Roi.